Théorie du lien faible

La théorie du lien faible veut que les amis proches soient plus susceptibles d'avoir de l'influence que leurs connaissances, surtout dans le contexte des médias sociaux.

Les réseaux de liens étroits peuvent être autolimités et conduire à ce que l'on appelle parfois une bulle de filtres. Il s'agit d'une restriction des nouvelles, des informations et des idées. Elle résulte de la personnalisation de la recherche, du maintien de liens forts au sein de groupes homogènes et de leur conservation. La limitation peut provenir du biais de confirmation, qui est la tendance humaine à rechercher des sources d'information qui soutiennent notre point de vue et nos croyances existants. En revanche, un réseau social plus vaste comprenant de nombreux liens faibles est susceptible de remettre en cause cette tendance et de favoriser la pensée critique. Au sein de l'entreprise, un service ou une équipe de projet peut être considéré comme un groupe de liens forts. Selon la théorie des liens faibles, encourager la communication et la collaboration entre les groupes est susceptible d'accroître la diffusion des idées et des informations et de promouvoir la créativité et l'innovation. Créer davantage de liens entre les employés augmentera la circulation des idées - et cela est particulièrement vrai pour les employés qui n'ont aucun besoin apparent de communiquer. Promouvoir la création de liens faibles pourrait générer des opportunités de revenus, des stratégies de réduction des coûts, des recommandations pour l'amélioration de la productivité, des améliorations dans le développement de produits, parmi une infinité d'autres possibilités.

Granovetter a classé les liens interpersonnels en trois catégories : forts, faibles ou absents. Les liens forts sont ceux qui existent au sein de la famille ou des amis proches. Bien que les liens forts soient essentiels à la communauté, il s'agit généralement de groupes qui ont beaucoup de choses en commun. Ainsi, il est moins probable que ces groupes partagent entre eux de nouvelles perspectives et informations que ceux qui ont des liens plus distants. Les influenceurs des médias sociaux sont des exemples parfaits de liens faibles. Ils ont généralement de grands groupes d'adeptes et leur impact est également réparti entre les réseaux de ces adeptes. (Les liens faibles qui relient les réseaux sociaux sont parfois appelés des ponts.) Les liens absents sont des connexions dont on pourrait s'attendre à ce qu'elles existent mais qui n'existent pas. On pourrait croire, par exemple, que deux écrivains d'un certain genre sont liés. Un lien absent fait référence à l'absence de toute connexion entre ces personnes. Un lien absent est généralement un lien faible qui peut facilement être transformé en un lien. L'interaction peut également faire d'un lien faible ou absent un lien fort.

La théorie du lien faible découle de l'article de Nick Granovetter intitulé "The Strength of Weak Ties", publié en 1973, qui portait sur la diffusion de l'information par les réseaux sociaux. À cette époque, les réseaux sociaux étaient presque exclusivement un phénomène physique. Toutefois, de nombreuses théories initiales sur les réseaux sociaux ont depuis été démontrées naturellement par les médias sociaux et, dans de nombreux cas, des sites tels que Facebook, LinkedIn et Twitter ont accéléré les processus concernés.