La neurodiversité est l'ensemble des variations discrètes du système nerveux des individus au sein de la population, en particulier celles qui se manifestent par des groupes de comportements non standardisés. Ce terme peut également être utilisé pour décrire une manière différente de penser aux différences neurologiques, par opposition au modèle médical qui pathologise de nombreuses variantes neurologiques. Les différences biochimiques, électriques et structurelles du système nerveux jouent un rôle dans le TDAH (trouble déficitaire de l'attention avec hyperactivité), le spectre autistique, l'anxiété chronique et aiguë, la dépression, l'épilepsie, le trouble obsessionnel-compulsif (TOC), la schizophrénie et le syndrome de Gilles de la Tourette, parmi un grand nombre d'autres possibilités. Ces variations ont été considérées comme des neurotypes et non comme des troubles par le mouvement de la neurodiversité, qui a été créé, du moins en partie, pour éliminer toute stigmatisation. L'accent est mis sur la reconnaissance du fait que les personnes dotées d'un câblage neurologique non standard varient également en termes de forces et de capacités, qui peuvent être bien supérieures à celles de la plupart des gens. L'acceptation, l'inclusion et le soutien sont les principaux objectifs du mouvement pour la neurodiversité. Le système médical et la culture de nombreux pays développés ont tendance à supprimer certains aspects de la diversité, car ils peuvent limiter la capacité de l'individu à exprimer pleinement ses points forts. La neurodiversité est un mouvement qui favorise l'inclusion et le développement de tous les types neurologiques pour leur permettre de réaliser leur potentiel. Une personne dont la constitution neurologique ne présente aucune variation identifiable par rapport à la norme culturelle est qualifiée de neurotypique (NT). Ce terme peut également être utilisé pour différencier un tel individu d'un groupe d'individus d'un autre type neurologique spécifique, comme les bipolaires. Cependant, étant donné le nombre de façons identifiables dont les gens peuvent différer dans leurs traits neurologiques, il se peut que personne ne soit vraiment neurotypique. Les personnes qui explorent la neurodiversité se demandent si l'introversion, par exemple, devrait être considérée comme un neurotype. Le National Symposium on Neurodiversity de l'Université de Syracuse explore la compréhension de la neurodiversité en tant que concept et fournit un forum pour le développement du mouvement social par le biais de sa série de conférences. Le site Web du symposium utilise l'autisme comme exemple. "...les défenseurs de la neurodiversité rejettent l'idée que l'autisme doit être traité. Ils préconisent au contraire de célébrer les modes de communication et d'expression de l'autisme et de promouvoir des systèmes de soutien qui permettent aux personnes autistes de vivre leur vie comme elles sont. De nombreuses personnes ayant des capacités extraordinaires au cours de l'histoire seraient qualifiées de neurotypiques. Dans l'optique de la neurodiversité, Isaac Newton et Barbara McClintock seraient classés comme atypiques.
Sur le lieu de travail, la formation à la diversité est un élément de plus en plus important de la gestion des ressources humaines (GRH) et du recrutement. Au fur et à mesure que l'on reconnaît les forces uniques des employés neurotypiques, la compréhension des différences entre les neurotypes fait partie intégrante de cet effort.